mardi 22 février 2011

Réveille toi avec Lady Gaga.

J'avais pas franchement tout compris à la lecture pour le cours de Gay and Lesbian Studies d'aujourd'hui... Seydgwik, Epistemology of the closet, des mots trop compliqués, des mots imprononçables, des concepts, des dates... J'étais larguée.
Alors en classe, encerclée par les élèves impatients de participer à la discussion, le cerveau encore plongé dans le brouillard du sommeil, j'essayais de réchauffer me doigts gonflés et rougis, et j'avais déjà les yeux rivés sur l'horloge.
Le prof est entré dans sa chemise à carreaux noirs et blancs, un ordinateur à la main, j'ai sorti mes cahiers, il a ouvert son ordinateur, l'a branché.

Et la voix basse de Lady Gaga a surgi, souterraine.
"It doesn't matter if you love him..."

La salle a un peu tourbillonné, j'étais encore dans mon sommeil, j'étais pas sortie de mon lit, je n'avais pas mangé mon bol de fruits à Atwater, c'était pas possible. C'était comme si j'avais tourné des heures sur une balançoire qui m'avait transportée direct au pays des bisounours.

Et puis un grand type en sweat vert s'est mis à danser sur sa chaise, le grand blond à coté de moi fredonnait les paroles de ... Born this way.
J'ai attrapé les bords de ma chaise, la feuille que me tendait ma voisine, et ouvert les yeux sur les paroles et quelques photos de LadyGaga.
Oui j'étais bien en classe...
Quand le CD s'est arrêté, on a sorti nos stabilos et analysé les paroles.
Lady Gaga a illuminé Seigwick.





Et pour conclure je citerai Laura !
"Prochain cours sur la faim dans le monde / Heal the World de M. Jackson "

dimanche 20 février 2011

Week-end de trois jours...


J'aurais pu en profiter pour monter dans un bus et parcourir les grandes routes, passer sous les feux tricolores dans leurs boites jaunes, croiser des gros camions rouges remplis de bûches fraîchement coupées.


Je pensais bosser, c'était sans compter sur ce que veut dire week-end de trois jours sur un campus...
Et puis ce week-end c'était le Winter carnival de Middlebury. Les jolies affiches grises nous annonçait les courses de ski, le bal, les feux d'artifices et les spectacles de patinage...Quatre grands cubes de neige s'étaient posés devant la bibliothèque, les filles pensaient à leurs robes de bal et ma boite mail était inondé d'invitations à voter pour le roi et la reine.


Et maintenant c'est dimanche, le morceau de fromage et le verre de vin sculptés dans la neige commencent à fondre, et je suis bloquée avec mes compagnons de fête et deux grands gobelets de café trop clair... à la bibliothèque...


Tout a commencé Vendredi quand, avant de courir à la maison russe où on m'avait annoncé une soirée, la neige est devenue bleue, verte et rouge et des énormes coups de feu me faisaient sursauter. un feu d'artifice digne du 14 juillet sur la plage de Malo Bray Dunes !
Je me suis retrouvée petite fille, à pas trop savoir si c'était magique ou flippant ! Les fenêtres des dorms se sont remplies de visages tournés vers la montagne, les groupes d'étudiants qui marchaient en gros manteau se sont arrêtés et ont formé des masses bien serrées... Donc j'ai opté pour la magie !


Et puis il y a eu le bal !
S (assise derrière moi, un bonnet enfoncée sur ses cheveux presque rouges et un livre sur l'art des années soixante à la main), m'avait prêté une robe noire, (pas franchement assortie à mes Victoria violettes mais bon...j'avais pas prévu qu'il allait falloir danser à Middlebury College !)
Dans la grande salle du gymnase plongée dans le noir, un rond d'étudiants en costumes et d'étudiantes en robe/moonboots se déchaînait sur la musique US mixée par "flosstradamus" (???)

Je suis arrivée juste à temps pour l'élection ! Le roi était : Cat Campbell ! Une fille de ma classe de Gender Studies, coupe garçonne et sourire sincère, et la reine, son pote, un grand type qui a saisi sa couronne avec un sourire de vainqueur. Tout d'un coup c'était plus comme dans une série, tout d'un coup c'était décalé et drôle !

Jusqu'à ce que je parte à la recherche d'un verre d'alcool... Un parcours du combattant. Parce qu'ici on rigole pas avec l'âge limite. Et l'âge limite c'est 21...
Choc culturel acte 1 scène 10 ! J'ai piétiné une demi-heure derrière une barrière, mon passeport et ma carte d'identité à la main, à attendre que le type de la sécurité m'enfile un bracelet rouge m'autorisant l'accès au beer garden...
La soirée était donc coupée en deux, d'un coté les plus de 21 ans qui s'attachaient à épuiser les réserves de bière et de vin du bal, et de l'autre les moins de 21 ans, qui épuisaient les effets des shooters qu'ils s'étaient enfilés avant de monter dans les MiddRides, les navettes blanches qui trimballent, la nuit, les étudiants congelés !


La vraie fête était ailleurs... à Palmer House, même musique, plus de bières, un "cop" au regard sévère...Je comprends pas bien le système de sécurité du campus et la tolérance alcool mais bon....on a échoué là jusqu'à 3 heures du matin, avant de reprendre la route pour le château les jambes brûlantes de froid... il fait pas bon porter des collants la nuit dans le Vermont !

Je vous laisse, mes stabilos m'attendent !